2009 – Stranger in Moscow – Sylvain Luc

(« Standards »)

En 2012, lorsque lors d’un entretien, un journaliste demande à Allan Holdsworth quels sont les guitaristes qu’il apprécie, sa réponse est particulièrement forte : « surtout, Sylvain Luc, que j’ai découvert justement au Sunset il y a quelques années. Il est hallucinant ! Et sa musique me touche profondément. Quand je l’écoute, j’ai envie de jeter ma guitare… Il m’a proposé de jouer avec lui, mais j’ai décliné, je n’ai pas son niveau »[1].

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Sylvain Luc envisage donc la diversité des standards possibles : « comme tous les musiciens de jazz, j’ai commencé par apprendre les standards qui sont des airs populaires américains. En France, nous avons nos propres chansons, elles font partie de notre culture et, en ce qui me concerne, je suis très attaché au folklore basque, ma province d’origine. Ce sont mes racines. Les succès de Trenet, Brassens et Nougaro sont nos standards à nous, il faut les jouer sans complexe » [3].

Sylvain Luc by Renaud Letang, de la beauté prélevée à la source - Jazz /  Musiques Paris Studio de l'Ermitage

Stranger in Moscow est le troisième titre de l’album. Ce n’est pas le solo le plus impressionnant « techniquement » de la discographie de Sylvain Luc, mais jusqu’au bout, le maître mot reste la recherche de la mélodie et de l’émotion.

Sylvain Luc - Actualité Concerts et Masterclass Guitare sur imusic-events

Sur ce magnifique album de « Standards » (1995), on aurait aussi pu faire le choix de la reprise de « Tous les cris les SOS », tout aussi magnifique, avec des ingrédients relativement similaires (très belle partie de basse fretless notamment).


[1] Allan Holdsworth : le géant modeste et son croque-monsieur. Entretien avec Allan Holsworth (2012). Jazzmagazine, 643, p. 48.

[2] Entretien avec Sylvain Luc (2004). clicanoo.re.

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