(« Wheels of Fire »)
Cream est un groupe britannique actif composé de trois musiciens célèbres : Jack Bruce à la basse et au chant, Ginger Baker à la batterie, et Eric Clapton à la guitare (et parfois au chant). Cream n’est actif qu’entre 1966 et 1968 : « c’était très intense et on dirait qu’on a été ensemble pendant trois ou quatre ans. Mon sentiment général à ce propos, maintenant, c’est que ça a été une glorieuse erreur. J’avais une idée complètement différente de ce que cela donnerait avant de commencer et c’est devenu quelque chose de merveilleux »[1].
Effectivement, si le projet initial est de constituer un trio de blues, il évolue progressivement en intégrant des colorations pop/rock. Eric Clapton explore l’association de la pédale wha-wha à une guitare Gibson : « la SG a été utilisée durant toute l’aventure Cream, c’était vraiment un instrument très, très efficace et confortable en raison de sa légèreté, de la largeur et du côté très plat de son manche. Il y avait beaucoup de raisons de l’adopter, tout ce que je voulais à ce moment-là » [2].
« White Room » est le morceau principal de l’album « Wheels of Fire » (1968), double album avec des enregistrements studio et live du groupe : « en pleine période acide, la formule sonore ainsi mise en place est peut-être la plus originale de Cream sur ces deux dernières année »[3].
Sur « Wheels of Fire » (1968), il parait impossible de ne pas inviter à l’écoute de la version live de « Crossroads ». Le guitariste a-t-il réglé ses comptes avec le diable ? Par la suite, ce dernier lui rendra malheureusement la vie particulièrement douloureuse, comme le montre le magnifique documentaire « Eric Clapton : Life in 12 Bars » (2019).
[1] Entretien avec Eric Clapton. Guitaristes de légende. Les légendes de la musique, 2, p.23.
[2] Entretien avec Eric Clapton. Guitaristes de légende. Les légendes de la musique, 2, p.23.
[3] Fuffat, G., Archambaud, C. & Le Bail A. (2008). Révolution musicale : les années 67, 68, 69 de Penny Lane à Altamont, p.228. Marseille : Le Mot et le Reste.