(« The Division Bell »)
Les histoires d’amour finissent mal en général chantent les Rita Mitsouko. Il en est souvent de même pour les groupes de musique, comme l’illustre à merveille la trajectoire de Pink Floyd.
En 1994, le groupe retentera une dernière fois l’aventure dans « The Division Bell » : « la nécessité ou la difficulté de communiquer était la thématique de The Division Bell. Mais cela a toujours été un sujet assez central chez Pink Floyd, de Wish you were here, sur l’absence, à The Wall, sur l’isolement. D’ailleurs, plus Roger Waters écrivait là-dessus – et très bien, même –, moins on se parlait ! Mais cela n’a jamais été le point fort du groupe. Il y avait beaucoup de silences, de non-dits, de ressentiment et d’incompréhension. Pourtant, dès qu’on ramassait nos instruments, un dialogue s’installait. (…) de l’incommunicabilité entre nous sont nées la force et la singularité de notre musique »[1].
« High Hopes » est alors pensé comme le dernier morceau du dernier album de Pink Floyd.
David Gilmour fait le choix d’improviser sur l’enchainement d’accords lumineux du refrain, et cherche à rendre compte au-delà des mots de ce profond sentiment de nostalgie du temps qui passe invariablement dans le cours de nos vies, et de la perte des expériences magiques vécues dans le passé que l’on ne retrouvera jamais.
Pour retrouver une telle magie, on invitera à l’écoute du morceau de David Gilmour « On an Island » (2006), puisqu’il propose également 7 minutes de bonheur, un climat totalement magique, une belle mélodie chantée avec le soutien de David Crosby et Graham Nash, et deux magnifiques solos de guitare.
[1] Cassavetti, H. (1994). David Gilmour : « Dans Pink Floyd, j’ai endossé le rôle de leader par défaut ». Telerama.fr.