1984 – Purple Rain – Prince

(« Purple Rain »)

Prince était un guitariste hors-pair, comme le souligne le guitariste de Rage Against the Machine, Tom Morello : « De nombreuses pop stars sont de grands artistes de scène. Mais aucun, même parmi les plus connus, c’est aussi bon guitariste que Prince. Imaginez que Michael Jackson ait joué le solo sur « Beat it » ! Ça, c’était Prince un jour ordinaire »[1].

Le morceau « Purple Rain » est la conclusion de l’album, et reste le plus connu de Prince.

La rythmique se relance et le son saturé et gorgé d’effets se maintien plusieurs secondes, avant un nouveau bend soulignant la « blue note » : « ces premières notes tirées dans les aigus appartiennent à l’histoire du morceau, qui est aussi l’histoire de la musique tout court. Prince ose, force le trait, n’hésite pas à arracher de sa Telecaster saturée des sonorités dont l’aspect déchirant (et théâtral) est renforcé par un vibrato excessif »[2]. L’une des compositions préférées de Eric Clapton[3] s’achève donc sur un intense chorus lyrique, ou Prince fait étalage de ses qualités de soliste mélodique et expressif. Pour Tom Morello, « le solo de Purple Rain a dû changer la vie de plus d’un fan. Essayer de l’écouter sans pleurer. A la fin du film, il se lance dans un morceau qui fait fi des genres, une véritable tempête de guitare, et il le fait en talons hauts sur un piano dans une véritable éjaculation guitaristique. Impossible de faire mieux ».


[1] Plasseraud, J. (2004). Un solo pour l’éternité. Muziq, 1, p. 24.

[2] Geudin, C. & Goaty, F. (2010). Prince. Le dictionnaire. Castor Astral.

[3] Morello, Tom, 2016, « Le virtuose de Paisley Park ». Rolling Stone Hors Série Hommage « Prince : un destin, une légende », p.67.

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