(« Believe it »)
Il est possible de considérer que le sommet de la carrière de Allan Holdsworth est atteint lors de sa participation à l’album « Believe it » (1975) du New Tony Williams Lifetime.
« Mr Spock » est le dernier morceau de l’album, et c’est un véritable feu d’artifice final.
Ce n’est pas Alice au pays des merveilles, c’est Joe Satriani au pays du jazz.
Sur cet album, difficile de choisir avec un autre monument, le solo de « Red Alert », qui a profondément marqué Joe Satriani : « le solo d’Allan sur ce morceau est le solo de jazz / rock / fusion le plus excitant que je n’ai jamais entendu. Je l’écoute de temps en temps pour me rappeler ce qu’est vraiment un solo. Allan a enregistré ce solo avec une SG Custom blanche branchée sur un Marshall. Allan est un vrai innovateur et un maître musicien. Il a fait s’arrêter les meilleurs guitaristes, écouter et dire : Oh mon dieu ! »[1].
Pourtant, le guitariste se la jouait modeste : « je ne suis pas fier de ce que j’ai fait dans cet album… mais les autres jouent vraiment très bien ! Tony était réellement extraordinaire, totalement unique. Son jeu est simplement incroyable. (…) J’ai surtout beaucoup appris de l’attitude de Tony, qui ne m’a jamais rien imposé. Il ne me donnait aucune directive, me laissant toujours trouver moi-même des idées en explorant »[2].
[1] Entretien avec Joe Satriani (2005). Livret du coffret « Progressions : 100 years of jazz guitar », p.119. Sony Music.
[2] Felix Marciano. (2012). « Allan Holdsworth : le géant modeste et son croque-monsieur ». Jazz Magazine Jazzman, 643, p. 48.
Les magiciens de la guitare 