(« Joe Satriani »)
En plein succès depuis 1987 et la sortie de « Surfing with the Alien », Satch est désireux d’expérimenter quelque chose de nouveau, en s’éloignant du hard rock pour tendre vers un ancrage musical plus diversifié, à l’instar de ses influences : « j’entendais mes parents jouer du jazz aussi, donc j’entendais tout le temps du Wes Montgomery dans la maison, et c’est devenu une grosse influence sur mon jeu. Et ensuite, j’ai commencé à écouter Hendrix, Jimmy Page, Jeff Beck, Eric Clapton, Johnny Winter, Billy Gibbons, Tony Iommi, Ritchie Blackmore… Enfin, la liste est interminable… John McLaughlin, Allan Holdsworth, des musiciens comme Neil Young aussi ont eu une grosse influence, tout ça dans des styles de musique différents, car j’aime écouter tous les styles. De Chuck Berry et Scotty Moore, jusqu’à Robert Fripp et Bill Frisell »[1].
« Cool 9 » ouvre l’album et surprend d’emblée pour un album de Satriani.
On peut alors entendre l’esprit des inspirateurs de Joe Satriani, par exemple Jimi Hendrix ou Stevie Ray Vaughan, à la croisée du blues et du rock.
Difficile de ne pas évoquer l’autre perle de l’album, la sombre et magnifique ballade « Down, Down, Down ».
Il est possible de considérer que la période allant de Surfing with the Alien (1987) à Crystal Planet (1998) constitue le sommet de l’art de Joe Satriani, qui en 5 albums a totalement redéfini l’univers de la guitare électrique.
[1] Entretien avec Joe Satriani (2009). Radiometal.com.